
L'autre jour, je voulais aller au ciné voir "Mémoires d'une Geisha". Je n'ai pas lu le best-seller de
Arthur Golden - à ne pas confondre avec le livre de
Inoue ou la multitude d'ouvrages sur le sujet - mais en grand nipponphile, je me suis dit que c'était quelque chose à voir.

Quel est donc le fond de ce film ? Peut-être faire comprendre aux occidentaux
crétins et bornés qu'un
Geisha n'est pas une prostituée, mais
une artiste complète, vouée à distraire ses hôtes ? Non. Peut-être une mise en lumière du contexte politique particulier de la seconde guerre mondiale au Japon, puis de l'occupation de
ces bouzeux d'américains ? Non plus.
Mémoires d'une Geisha, c'est surtout une
histoire d'amour. Et c'est là qu'on se rend compte que ni l'écrivain, ni le réalisateur, ne sont japonais. Une histoire d'amour comme thème central, ce ne peut être qu'occidental.

Là où un japonais nuance des
touches de romance au travers d'une intrigue,
Rob Marshal (Casino) nous tartine de l'amour éternel à travers l'écran.
En même temps, je suis très
fleur bleue dans l'âme, je ne m'en plaindrais pas, mais peut-être peut-on regretter le manque de profondeur du scénario. Parlons un peu du casting.

Pour jouer les rôles principaux des geishas japonaises, le réalisateur a judicieusement choisi des chinoises, entrainant immédiatement le boycott du film en
Chine, où les Geishas sont encore considérées comme des prostituées.

Néanmoins,
Zhang Ziyi est merveilleuse dans le rôle de Chiyo (puis Sayuri). Pleine de sensibilité, de
grâce, elle est magnifique et très juste. Michelle Yeoh reste assez anecdotique, car jouant un second rôle.

Pour conclure, car je vais pas y passer la journée, ce film était un film correct, très bien réalisé, très beau, parfois émouvant. Mais ce n'est pas un grand film. On ressort de la salle, et on l'oublie assez vite... C'est bien dommage!